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Voici ce que Platon rapporte à propos des Moïraï :

D'autres encore, assises [617c] alentour à intervales égaux, au nombre de trois, chacune sur un trône, filles de la Nécessité, Moires (12), vêtues de blanc, portant des bandelettes sur leur tête, Lachésis et Clôthô et Atropos (13), chantent en accord avec les Sirènes, Lachésis ce qui est advenu, Clôthô quant à elle, ce qui est, Atropos enfin, ce qui doit arriver. Et la Clôthô, avec sa main droite posée dessus, contribue au mouvement circulaire extérieur du fuseau, observant des intervalles de temps, cependant que l'Atropos, de la gauche, fait de même pour sa part avec ceux de l'intérieur ; la Lachésis enfin, [617d] tout à tour, de l'une ou l'autre main, s'attache à l'un ou à l'autre.

http://phd.evansville.edu/fr/tetra_4/republic/er.htm#call12

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Le mythe d'Er le Pamphylien
République, X, 613e6-621d3

Moirai, le nom générique des filles d'Anagkè, vient du mot grec moira, qui veut dire au sens premier "part, portion", et par extension, "part assignée à chacun, lot, sort, destinée".

En plusieurs passages des dialogues, Platon parle de theou moira ou theia moira, c'est-à-dire de "lot divin" (voir par exemple Apologie, 33c6, Ménon, 99e6 et 100b3, République, VI, 493a, Phédon, 58e6). On peut penser que, pour lui, ce "lot divin" a à voir avec le logos donné par dieu aux hommes, cette "part" la plus divine de l'âme.

Le nom de Lachésis vient d'un mot grec, lachesis, qui veut dire "sort, destinée", lui-même dérivé du verbe lagchanein, qui veut dire "obtenir par le sort". Le nom de Clôthô vient du verbe grec klôthein, qui veut dire "filer" (la laine ou autre chose), et pourrait se traduire par "je file". Le nom d'Atropos vient du mot grec atropos, qui veut dire au sens étymologique "qu'on ne peut tourner", c'est-à-dire, "immuable".

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Voici quelques liens vers des pages consacrées aux Moïraï ::

http://www.jura.ch/lcp/cours/mytho/parques.html
http://www.chez.com/clio/mytho/moires.htm
http://perso.libertysurf.fr/sylphe/fee.html